(…) De la récurrence des scènes de meurtres ou d’agressions qui y sont tournées, sous l’esplanade (L’Ami américain, Wim Wenders, 1977), sur les passerelles (Il y a maldonne, John Berry, 1987) ou dans les tours (Mort d’un pourri, Georges Lautner, 1977) se dégage une autre image de La Défense. Celle d’un univers pulsionnel duquel il faut savoir s’extraire pour recouvrer sa normalité et dont les bistrots déglingués de Courbevoie dans lesquels se réfugieront les criminels de Wim Wenders ou John Berry incarnent par contraste l’extérieur. Cette association de l’urbanisme vertical à la pulsion n’est pas sans évoquer les thèses de l’architecte néerlandais Rem Koolhaas qui proposait de considérer Manhattan (Delirious New-York, 1978) comme un laboratoire de l’inconscient collectif du XXème siècle plutôt que comme le produit d’un projet rationnel (….) Extrait