Au début des années 1960, le secteur du tourisme social a constitué pour l’AUA comme pour d’autres jeunes architectes français diplômés après-guerre tant une fenêtre de commande opportune – entre fin des ZUP et démarrage des Villes Nouvelles – qu’un terrain pour l’expression des doctrines urbaines et formelles . Relogés et équipés du confort moderne, les français pouvaient désormais penser à profiter de leurs congés payés, et le tourisme fut inscrit par l’Etat à son IVème Plan en 1961 comme un enjeu majeur pour l’aménagement du territoire national. Alors que la DATAR consacrait ses premières grandes missions au développement « équilibré » de la montagne et des littoraux aquitain et languedocien, les promoteurs privés construisaient marinas et stations, tandis que les milieux syndicaux ou progressistes finançaient et programmaient colonies et villages de vacances (…) Extrait de l’introduction.
Du béton au plastique, le tourisme comme laboratoire
in Coll. (Jean-Louis Cohen et Vanessa Grossman dir.) AUA : Une Architecture de l’engagement. Paris : éditions Dominique Carré, 2015.